Communication and Argumentation in the Public Sphere: Verbal Communication in the Public Space

International Conference, March 6th - 8th, 2008 - Galati, ROMANIA

 

ABSTRACTS OF THE PAPERS TO BE PRESENTED

Doina Bejan, Université “Dunărea de Jos”, Galaţi, ROUMANIE: dmbejan@yahoo.com 
La métaphore filée dans le commentaire politique de la presse roumaine actuelle

Le procédé de la métaphore filée est relativement fréquent dans le commentaire politique actuel. La métaphore présnte dès le titre de l’article de presse attire l’attention du lecteur dès le titre et permet une “concrétisation” du sujet approché par le développement métaphorique. En même temps, la métaphore filée rend possible l’interférence avec d’autres tropes comportant plusieurs termes, tels l’ironie. Les exemples sont prélevés dans les hebdomadaires roumains Dilema veche et 22.

Elena Bonta, University of Bacău, ROMANIA: elenabonta@yahoo.com
A Playful” Approach to Conversation

We start from the conception according to which any conversation is a complex process, a dynamic one, that brings into discussion problems connected to aspect, methodology of research, structure, language and style. As for the aspect, we consider that any conversation may be interpreted as a serious game within which, different other games can be easily noticed: the game of the participants, of the code, of the context, of the message and  of the contact. Our paper intends to present such games that interlocutors „play” within the act of conversation.

Ion Cordoneanu, “Dunărea de Jos” University , Galaţi, ROMANIA: Ion.Cordoneanu@ugal.ro
The Romanian political speech after 1990 between ideal and reality

Despite the ideal of political speech – as “right interpretation” of public actions – many of public displays of Romanian politicians reach as far as the level of a personal dispute whose origin lies in a series of strained  personal relations which are not necessary function of different affiliation to political organizations. As a reflection of the crises of the Romanian political class, the level of politic speech is no longer received as a conventional argument, but as pure rhetoric based on values and mentalities which reveal as decadent, superfluous, and precarious. Political speech is no longer centred on public interest, but tends to value some political characters’ public image through rhetoric or civil assault. I examine how this is achieved on various speeches of Romanian political figures.

Adela Drăgan, Alina Ganea, Université “Dunărea de Jos”, G, Galaţi, ROUMANIE: Adela.Dragan@ugal.ro, Alina.Ganea@ugal.ro
Le persiflage des valeurs dans et par le discours

Les valeurs représentent le fondement d’une société et permettent à ses membres de gérer leurs intéractions avec les autres. Elles concernent la manière d’agir dans divers contextes, en faisant intervenir une règle de base: cela se fait/cela ne se fait pas.  Le système éducatif, la famille, la société dans son ensemble sont responsables de la transmission des valeurs, de leur acquisition et leur respect. Vu que ce processus n’est pas facile, la conséquence immédiate pour la jeune génération est le refus de les accepter du moins en partie. Le respect ou le refus des valeurs donnent la dimension sociale d’un individu, qui est apprécié d’après ses actions. Elles reflètent pleinement sa perception par rapport aux valeurs de la communauté dont il fait partie. Si l’acceptation des valeurs passe pour une normalité, leur refus est un phénomène qui arrive à agresser les autres, quelle qu’en soit la manifestation: linguistique ou comportementale (attitude, vêtements etc). La non acceptation des valeurs n’est pas toujours la conséquence d’une opinion différente, mais de l’impuissance de les respecter.  Une analyse de l’espace public dont l’une des caractéristiques est justement d’attester l’existence et de permettre la manifestation des valeurs met en évidence les actions qui tiennent au respect ou au non respect des valeurs. Ceux qui ne peuvent pas atteindre les valeurs arrivent à minimiser leur importance et à les prendre en dérision. À la place des valeurs on met le renversement de celles-ci. Le non respect des valeurs qui se manifeste dans le discours va du simple registre utilisé jusqu’à l’expression plus ou moins explicite de cette opposition. Le phénomène est rencontré surtout dans certaines séries télévisées qui comptent sur un discours où les moqueries de très mauvais goût abondent et dans la publicité, qui en tire sérieusement profit pour le délice de ceux qui s’y retrouvent. Le persiflage des valeurs que nous analysons reflète la manière dont on se moque du principe tout en prenant l’action pour une normalité. L’action dépasse le cadre d’une simple blague, qui serait finalement acceptable et aurait son charme, en portant atteinte aux éléments classiquement considérés comme venant de la sphère des valeurs (coopération, solidarité, loyauté, compétence, tolérance, dignité humaine etc.).

Alina Ganea, Université “Dunărea de Jos”, Galaţi, ROUMANIE: Alina.Ganea@ugal.ro

La politique multiculturelle dans le discours public roumain: la promotion de la diversité culturelle

La recherche présentée fait partie d’une étude en cours de plus amples dimensions concernant le discours et la communication dans la sphère publique, visant l’identification des reflets des valeurs, des institutions, de la langue de la culture et de l’histoire dans l’espace public roumain. Vu les événements essentiels de l’histoire récente de la Roumanie, notamment l’intégration dans l’UE, le choix de la ville de Sibiu comme Capitale européenne de la Culture pour l’année 2007, l’attribution du portefeuille de multilinguisme au commissaire roumain Ludovic Orban, cette communication analyse la façon dont la Roumanie comprend assumer le projet européen de promotion de la multiculturalité et du multilinguisme. L’étude porte sur des discours oraux des officiels roumains (source pages Web) et présente des aspects concernant la perception roumaine du concept de diversité culturelle, les prémisses d’implémentation du programme multiculturel et des particularités sociales, culturelles, historiques qui soutiennent, voire facilitent l’appropriation du projet culturel dans l’espace roumain.

Alina Ganea, Anca Gâţă, “Dunărea de Jos” University , Galaţi, ROUMANIE: Alina.Ganea@ugal.ro, Anca.Gata@ugal.ro 
Le conditionnel évidentiel dans l’argumentation ou comment le
vague énonciatif devient concret

Vagueness is usually taken to be a linguistic phenomenon: a semantic  property of types of expressions of natural language (L. C. Burns, 1991: 7). Depuis une dizaine d’années, l’étude sur l’évidentialité fait l’objet des recherches linguistiques qui proposent des applications surtout sur les langues caucasiennes et amérindiennes (Z. Guentchéva, 1996). Mettant en jeu des notions connexes telles la polyphonie ou l’hétérogénéité discursive, l’évidentialité se tient à inventorier et analyser les moyens par lesquels un énonciateur transmet, via son énoncé, la source de l’information communiquée. A la différence des familles de langues susmentionnées où l’évidentialité constitue une catégorie grammaticale à part, des langues telles le français ou le roumain ne disposent pas de moyens récurrents dans l’expression de l’information empruntée. Elles n’en sont pas privées, bien entendu, sauf que ce sens est contextuellement associé à certaines formes : les structures lexicales du type selon X, à en croire X etc (P. Dendale & D. Coltier, 2004: 587-598), certains temps verbaux (le conditionnel dit journalistique P. Dendale, 2001: 14), les verbes modaux  pouvoir  (P. Dendale et L. Tasmowski (1994) ou  devoir P. Dendale (1994) etc. Notre approche propose une analyse du conditionnel à valeur évidentielle dans l’argumentation. Nous visons, plus précisément, à étudier la façon dont la valeur de non-prise en charge spécifique à certains emplois du conditionnel (L. Abouda, 1999: 279, P. Dendale, 1999:12, P. P. Haillet, 2002: 9) s’intègre dans les mécanismes de l’argumentation. Le conditionnel journalistique est le vecteur de plusieurs types d’information: (i)  le conditionnel présenterait l’information qu’il véhicule comme incertaine; (ii) il la présenterait comme étant empruntée à une source distincte du locuteur; (iii) il la présenterait comme étant non-assumée, non-prise en charge par le locuteur (ibidem). La non-prise en charge énonciative est de règle associée à une mise en doute du contenu, contrepoids des techniques d’étayage argumentatif. Il s’ensuit donc que cette forme situe le contenu communiqué dans un vague énonciatif, ce qui le place dans la gamme des techniques de réfutation ou de rejet. Or, la pratique discursive révèle des cas contraires où, malgré son sens de rejet atténué et la polémique sous-entendue (“l’emploi du conditionnel revient systématiquement à représenter le procès comme non-intégré à la réalité du locuteur” cf. P. P. Haillet, 2002: 9), il ouvre une série des arguments qui soutiennent au fait la vérité du contenu exprimée. Contextuellement, la non-assomption énonciative devient l’expression de l’accord atténué sur un fait qui semble aller de soi. P. P. Haillet (2002: 16) parle à ce sujet des assertions qui mettent en scène un dédoublement du locuteur : ce type d’énoncé constitue “une mise à distance de l’assertion correspondante au présent. S’il est clair que ces deux points de vue ne peuvent pas être attribués à deux locuteurs distincts, le dédoublement s’opère ici entre le «locuteur-en-tant-que-tel » et le «locuteur-en-tant-qu’être-du-monde ». Le premier – auteur de l’énoncé – s’identifie à l’énonciateur qui met à distance l’assertion au présent ; quant à l’énonciateur représenté comme responsable du point de vue paraphrasable” par le présent, “il est assimilé au «locuteur-en-tant-qu’être-du-monde », objet de l’énoncé”. “C’est ce dernier qui y est représenté comme assimilé à l’origine de l’assertion au présent ; le « locuteur-en-tant-que-tel » s’en distancie, ce qui explique, selon nous, l’effet de « désactualisation » produit par ce type d’emplois du conditionnel” (idem, 94). Les assertions au conditionnel que nous envisageons analyser sont du type: (1) On dirait qu’il fait un bon candidat : il a du talent et de l’expérience. (2) On aurait affaire avec Et la liste pourrait continuer. Ce qui frappe au premier abord avec ces énoncés est la contradiction entre la forme et le contenu : le conditionnel du verbe, associé à on-générique, double l’effet d’anonymat et de non-assomption du contenu. Or, la suite vient justement renforcer sa validité. La structure des contextes où ce type de conditionnel apparaît est du type : [sujet générique + conditionnel (verbe) + (r) : (p) + (q)],  où  r constitue la conclusion (que ce soit une proposition complète (1) ou non (2), p et q les arguments justificatifs convergents, menant à r. L’intérêt de cette étude a été suscité par l’emploi de ce type de structures dans des articles de presse. L’analyse s’appuie sur des exemples attestés tirés d’un corpus d’articles de presse écrite roumaine, provenant de la revue hebdomadaire de culture Dilema veche  (fr. Le vieux dilemme). Par son profil, la revue, dont le directeur fondateur est l’écrivain et l’essayiste Andrei Pleşu, met l’accent sur le débat d’idées, proposant des argumentations élaborées où aucun usage de langue n’est gratuit. Notre démarche se veut donc une analyse des contextes d’occurrences des structures décrites plus haut, en vue de saisir les effets discursifs obtenus par leur usage. Bibliographie sélective:Dendale, Patrick & Liliane Tasmowski (éds.) 1994. Les sources du savoir et leurs marques linguistiques,. Langue française  no. 102. Paris : Larousse. Dendale, Patrick, 1994, "Devoir : marqueur modal ou évidentiel ?", Langue française, 102, p. 24-40. Dendale, Patrick & Liliane Tasmowski (éds.) (2001). Le conditionnel en français. Metz : Université de Metz. Dendale, Patrick (2001). Les problèmes linguistiques du conditionnel en français. In  Dendale, Patrick & Liliane Tasmowski (éds.) (2001), pp7-18. Dendale, Patrick & Danielle Coltier (2004). "Discours rapporté et évidentialité. Comparaison du conditionnel épistémique et des constructions en selon SN ". In Lopez Muñoz, Juan Manuel, Marnette, Sophie  & Laurence  Rosier (éds.), p.587-598. Guentchéva, Zlatka (éd.) (1996). L'énonciation médiatisée. Louvain: Peeters. Haillet, Pierre Patrick (2002). Le conditionnel en français : une approche polyphonique. Paris : Ophrys. Lopez Muñoz, Juan Manuel, Marnette, Sophie  & Laurence  Rosier (éds.) (2004).  Le Discours rapporté dans tous ses états. Paris : L'Harmattan. Tasmowski, Liliane & Patrick Dendale (1994). "PouvoirE: marqueur d’évidentialité". In Langue française, 102, p.41-55.

Anca Gâţă, “Dunărea de Jos” University , Galaţi, ROMANIA: Anca.Gata@ugal.ro
On stages of dissociation as an argumentative device 

This article presents research in progress on dissociation as an argumentative device aiming at solving a difference of opinion on dialectical basis yet providing the speaker with influential means to win the discussion rhetorically. Stages of dissociation have been identified in previous research as part of a normative model of this discourse technique. Discussed in close connection with persuasive definitions by the authors of the New Rhetoric, dissociation can be approached from the perspective of, on the one hand, speech acts (see van Rees 2002, 2005, 2006) and, on the other, of semantics, since it allows the speaker to re-construct notional / conceptual meanings in cooperation with the hearer / public and on the basis of shared knowledge, mentalities, cultural behaviours. As previously noticed by the author, dissociation groups a set of moves that can be seen as stages in an ideal model of this discourse technique. 

Angelica Hobjilă, Université ,,Alexandru Ioan Cuza”, Iaşi, ROUMANIE: ahobjila@yahoo.com
Coordonnées argumentatives de la communication didactique

La communication didactique – considérée ici dans son acception de message construit / transmis par un émetteur-individu vers un public ayant certaines particularités, dans une situation de communication caractérisée par certaines valences contextuelles (et  / ou co-textuelles) – implique une série de coordonnées argumentatives spécifiques, générées par l’ensemble des finalités qui se constituent dans prémisse de toute démarche placée au cadre éducationnel. Par ces aspects dialogiques (voir les différentes formes de feed-back, à n’importe quel niveau de la situation de communication didactique), implicites / explicites (voir le rapport suggéré / voie ouverte / recommandation – transmis / communiqué / partagé) et actionnels (voir les comportements, les changements, les actions visés par la démarche instructive-éducative) en même temps, l’argumentation suppose, dans cette interprétation (associée aux valeurs sémantiques, sintactiques et pragmatiques du discours didactique aussi), la compréhension, la persuasion et, surtout, la possibilité de développer une voie d’étude, de recherche, de pensée etc. Cette perspective se constitue, d’ailleurs, dans le point de départ de notre analyse, qui vise l’identification, au niveau de la communication verbale, des éléments qui reflètent cette ouverture du discours de type didactique vers l’interlocuteur/les interlocuteurs: mots-clé, structures argumentatives, maniére d’organiser le discours (à un certain niveau de l’éducation), les conséquences (d’ordre linguistique) de l’adaptation du discours aux particularités de l’interlocuteur / du public-cible, le rapport monologique – dialogique (si le cas), les traits de la communication orale / écrite, les valences du contexte social, culturel, politique (voir la politique éducationnelle qui caractérise un certain pays, dans un certain système de relations etc.), situationnel (voir, par exemple, le discours didactique au début, respectivement à la fin d’un certain cycle d’étude) etc. et / ou du cotexte (voir, ici, les différences par rapport aux unités de contenu abordée à un moment donné, aux éléments des parties antérieures / ultérieures du discours etc.). D’autre part, notre démarche vise à souligner les coordonnées que le rapport subjectivité du locuteur – subjectivité de l’interlocuteur / subjectivités des interlocuteurs, respectivement texte / discours didactique – contexte, discours – action / changement suppose du point de vue de l’argumentation (présentée ici de la perspective de la communication – publique – verbale et de ses implications orales et/ou écrites). Voir, de ce point de vue, l’univers personnel / culturel / social / les mentalités / les attentes / les données etc. de chaque personne impliquée dans l’acte éducationnel (dans une certaine situation de communication didactique – au contexte où la même personne peut ,,montrer”/apporter  d’autres données d’une situation à l’autre); les relations qui peuvent (ou non) être établies entre ces univers (d’où la nécessité de ,,contextualiser” la réalisation de la communication didactique), les conséquences de ces aspects au niveau du langage actualisé, du jeu de de l’explicite et de l’implicite; des ancres de certains éléments de la réalité (scientifique, de vie, de communication etc.) au niveau du discours; d’une part, les implications du texte par rapport au contexte et, d’autre part, les implications des éléments du texte au niveau de la syntagmatique du discours; le ,,mécanisme” du choix d’une certaine manière de construire et de transmettre un message ayant comme finalité (déclarée, imposée, choisie etc. – l’ordre de ces attributs – relatif au type d’activité qu’on projette) le changement / la formation d’un certain comportement, l’ouverture d’une certaine voie, l’initiation / la continuation etc. d’une certaine action etc.

Antoine Kouakou, Université de Bouaké, CÔTE D'IVOIRE: k_anthoyne@yahoo.ca
L'espace discursif chez Martin Heidegger

Chez Martin Heidegger, la parole, quoique, spécifiquement humaine, peut devenir dangereuse (et même est un danger) pour l’homme quand elle est considérée comme un simple instrument. Qui plus est, lorsqu’elle est libérée sur la place publique. Ainsi il s’impose de s’accorder, au préalable, avec le cadre discursif, lieu de déploiement véritable de la communication; et à partir duquel une éthique du discours (elle-même manifestation de la vérité) verra s’ouvrir l’Etre dans sa vérité.

Simona Mazilu, Politehnica University, Bucharest, ROMANIA: simona.mazilu@gmail.com
Strategic Use of  Expressives in Ethical Argumentation on Abortion

This paper is concerned with the use of expressives in ethical argumentation on abortion in an attempt to prove that the expressive component is a characteristic of ethical discourse in general. Studying various argumentative texts on abortion I have noticed that expressives represent a recurrent element in the moves exchanged between disputants in the argumentation process. This observation underlies my hypothesis that expressives are not an accident but an essential component of ethical argumentation on abortion. My approach to expressives is integrated in the pragma-dialectical theory of speech acts in argumentative discussions (van Eemeren and Grootendorst 1984) which accounts for argumentation as an illocutionary act complex. Therefore, ethical argumentation on abortion is viewed as an exchange of speech acts between protagonist and antagonist which is supposed to lead to the resolution of the dispute in case. The question I will try to answer in my analysis is whether expressives are used by disputants for their dialectical potential or for their persuasive effect. I claim that the main function of expressives is a rhetorical one. Argumentation from a pragma-dialectical perspective is considered a complex speech act made up of various speech acts specific to each dialectical stage. The ideal model of a critical discussion provides a list of speech acts which includes assertives, directives, commissives and usage declaratives to be performed by disputants according to their role in the dispute as either protagonist or antagonist. It appears that the pragma-dialectical model does not include expressives which make the object of my analysis. “Expressive speech acts, such as congratulations, condolences, and expressions of joy, disappointment, anger, or regret, are communicative acts by means of which the speaker airs his feelings concerning a certain event or state of affairs” (van Eemeren and Grootendorst 1992: 39). Expressives as “expressions” of the speakers’ state of mind, emotions or feelings “have no place in a critical discussion” since they “do not lead to any specific commitment that is relevant to resolving the dispute” (ibidem). Moreover, “expressives may sometimes be indirect speech acts through which ‘primary’ speech acts are conveyed that do play a part in a critical discussion. In such cases, they should, naturally, be taken into account in the dialectical analysis” (ibidem). Confronting the argumentative texts under analysis in this paper with the ideal model of a critical discussion I found that ethical argumentation on abortion abounds in overt and implicit expressive speech acts performed at various stages of the discourse in order to gain the audience’s adherence to a certain position. So, the high frequency of emotional elements is a characteristic of all these instances of ethical argumentation on abortion. The use of expressives undermines the critical character ethical discourse is supposed to have as an argumentative type of discourse. Disputants make use of various means of conveying and arousing emotions. These means range from the topical potential available for the standpoint at issue to vocabulary, from presentational devices, to speech acts. Therefore, I will use the cover term expressives for all the elements that convey emotions in a text whether they are topics, lexical elements, stylistic devices or speech acts. I will discuss such expressives with reference to some argumentative texts illustrating opposing positions on abortion.

Daniela Muraru, Dunărea de Jos” University, Galaţi, ROMANIA: daniela_muraru@yahoo.com
The Mediator’s Strategic Maneuvering in International Conflict

This paper is an attempt to practically apply the notion of ‘strategic maneuvering’ as understood by van Eemeren and Houtlosser (2002a, 2002b, 2005) on two letter-texts that belong to the mediator, as part of the discourse of international mediation – two versions of the same letter sent by the mediator to each of the two parties involved in the conflict. First of all, the pragma-dialectical concept of strategic maneuvering will be defined and, then, studied on the texts, as a concept that bridges the gap between dialectic and rhetoric. Strategic maneuvering in a dispute refers to the analysis of three techniques: the topical potential associated with a particular discussion stage, the audience orientation (adapting as much as possible to the audience’s demands), and the presentational devices, or the stylistic devices used by the speaker (van Eemeren and Houtlosser, 2002a: 139). The paper discusses the way in which the mediator – the American president Jeremy Carter – makes the topical selection that suits him best, adopts the perspective on things that he thinks that appeals best to the audience (the two conflicting parties), and opts for the most effective presentation, in order to achieve his aim – facilitating communication and decision-making between Egypt and Israel. These three lines of analysis help at examining how rhetorical opportunities available in a dialectical situation are used in argumentative practice. The paper looks at the way in which strategic maneuvering functions in practice, at each dialectical stage of the critical discussion, by reconstructing the dialectical stages of the texts of the letters.

Diana E. Popa, “Dunărea de Jos” University, Galaţi, ROMANIA: Diana.Popa@ugal.ro
From opinion presentation to opinion formation in the mass-mediated public sphere. The case of the political debate show “Sinteza zilei”

As Ian Hutchby (2006: 4) rightly points out, “Television and radio talk has to be seen as key to the nature of the relationship between the media, public opinion and public knowledge.” Broadcast talk is nevertheless different from ordinary conversation since it is an institutional form of discourse that exists at the boundary between public and private domains of life. In the present paper, I would like to show that opinion presentation in the mass-mediated public sphere may lead to opinion formation and deliberation. The material selected for study consists of 21 television political debate shows “Sinteza zilei” with Mihai Gadea and Ion Cristoiu which have been transcribed for this purpose. In my view, this show, through both style and content, manages to generate, debate and evaluate the meanings of the present day Romania. By enacting a process of questioning and critique, it manages to animate the democratic health of our society. The analysis will though mainly focus on the common rhetorical format for the management of opinion presentation that further leads to opinion formation of the audience.

Raluca Sarău, Université “Dunărea de Jos”, Galaţi, ROUMANIE, Raluca.Dragomir@ugal.ro
Verbal et non-verbal à l’entretien d’embauche

Contrairement à toute attente, le verbal - c’est-à-dire les mots et leurs sens - ne représente que 10% environ de la transmission du sens d’un message. Les 90% restant sont assurés par le non-verbal représenté pour une grosse moitié par les gestes et les mimiques et pour une petite moitié par l'intonation de la voix. La façon de dire modifie considérablement le sens des mots; encore plus, le même mot revêt culturellement plusieurs sens selon le non-verbal qui l'accompagne. Quand le verbal et le non-verbal sont en correspondance, l'échange d'information est beaucoup plus performant et on parle alors de congruence. Quand le verbal et le non-verbal divergent, l'information subit beaucoup de distorsions, elle est mal transmise et la communication devient ambiguë. Lors d’un entretien d’embauche, le candidat doit se mettre en valeur et défendre ses points faibles. Cet article se propose d’analyser les prémisses verbales et non-verbales de l’entretien idéal et de démontrer que c'est un dialogue d'échange qui permet de tester les attentes et les capacités de deux parties.

Gabriela Scripnic, Université “Dunărea de Jos”, Galaţi, ROUMANIE: gscripnic@yahoo.com
Le rôle argumentatif du proverbe dans les articles éditoriaux

Il est universellement admis que les formes proverbiales ne sont pas employées dans le discours pour que le locuteur fasse preuve d’une riche connaissance de la phraséologie d’une langue. Celui qui choisit de citer un proverbe est conscient de sa force argumentative pour soutenir son idée, pour étayer donc son discours. Le rôle argumentatif du proverbe est d’autant plus évident dans les éditoriaux qui, par leur nature, sont des articles de commentaire qui prennent position sur un fait d’actualité. Nous étudions la technique argumentative de ce type de discours en essayant de mettre en évidence: le type d’argument que le proverbe représente, la place que le proverbe occupe par rapport aux preuves qui relèvent de la technique rhétorique: le logos, le pathos et l’ethos.

Virginia Veja Lucatelli, Université “Dunărea de Jos”, Galaţi, ROUMANIE: virginia.veja@gmail.com
La composante motivationnelle du discours argumentatif

L’expression la plus fréquente d’une argumentation se présente sous la forme d’un raisonnement de type enthymémique. Tout raisonnement de ce genre est une sorte de raccourci syllogistique qui oblige à l’identification d’une proposition nouvelle et nécessaire de prémisses probables, non nécessaires, d’où son caractère souvent contestable. Les déductions des enthymèmes sont ainsi, le plus souvent, tirées de vraisemblances et d’indices. Dans le raisonnement enthymémique, la prémisse mineure, explicite ou implicite,  est de nature motivationnelle. Comme il ne s’agit pas, en réalité, d’une vraie cause, elle est frappée de la subjectivité de celui qui l’invoque à l’appui, sous la forme d’un argument ou d’une loi de passage entre les données et la conclusion. Ainsi, la composante motivationnelle de la séquence argumentative, bien qu’indispensable à l’accomplissement de l’acte, se voit, bien des fois, exposée à l’objection et à la contestation et peut constituer la source des contre-argumentations, contribuant ainsi, de manière indirecte, à la dynamique de l’acte argumentatif. On le sait bien, qui s’excuse s’accuse et la multiplication des motivations, dans un discours argumentatif, en constitue la faiblesse.