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ABSTRACTS
OF THE PAPERS TO BE PRESENTED
Doina
Bejan, Université “Dunărea de Jos”, Galaţi,
ROUMANIE: dmbejan@yahoo.com
La
métaphore filée dans le commentaire politique de la
presse roumaine actuelle
Le
procédé de la métaphore filée est relativement fréquent
dans le commentaire politique actuel. La métaphore présnte
dès le titre de l’article de presse attire
l’attention du lecteur dès le titre et permet une
“concrétisation” du sujet approché par le développement
métaphorique. En même temps, la métaphore filée rend
possible l’interférence avec d’autres tropes
comportant plusieurs termes, tels l’ironie. Les exemples
sont prélevés dans les hebdomadaires roumains Dilema
veche et 22.
Elena
Bonta, University of Bacău, ROMANIA: elenabonta@yahoo.com
A
“Playful” Approach to Conversation
We
start from the conception according to which any
conversation is a complex process, a dynamic one, that
brings into discussion problems connected to aspect,
methodology of research, structure, language and style. As
for the aspect, we consider that any conversation may be
interpreted as a serious game within which, different
other games can be easily noticed: the game of the
participants, of the code, of the context, of the message
and of the contact. Our paper intends to present
such games that interlocutors „play” within the act of
conversation.
Ion
Cordoneanu, “Dunărea
de Jos” University
, Galaţi, ROMANIA:
Ion.Cordoneanu@ugal.ro
The Romanian political speech after 1990 between ideal and
reality
Despite
the ideal of political speech – as “right
interpretation” of public actions – many of public
displays of Romanian politicians reach as far as the level
of a personal dispute whose origin lies in a series of
strained
personal relations which are not necessary function
of different affiliation to political organizations. As a
reflection of the crises of the Romanian political class,
the level of politic speech is no longer received as a conventional
argument, but as pure rhetoric based on values and
mentalities which reveal as decadent, superfluous, and
precarious. Political speech is no longer centred on
public interest, but tends to value some political
characters’ public image through rhetoric or civil
assault. I examine how this is achieved on various
speeches of Romanian political figures.
Adela
Drăgan,
Alina Ganea, Université
“Dunărea de
Jos”,
G, Galaţi,
ROUMANIE: Adela.Dragan@ugal.ro,
Alina.Ganea@ugal.ro
Le persiflage des valeurs dans
et par
le discours
Les
valeurs représentent le fondement d’une société et
permettent à ses membres de gérer leurs intéractions
avec les autres. Elles concernent la manière d’agir
dans divers contextes, en faisant intervenir une règle de
base: cela se fait/cela ne se fait pas.
Le système éducatif, la famille, la société
dans son ensemble sont responsables de la transmission des
valeurs, de leur acquisition et leur respect. Vu que ce
processus n’est pas facile, la conséquence immédiate
pour la jeune génération est le refus de les accepter du
moins en partie. Le respect ou le refus des valeurs
donnent la dimension sociale d’un individu, qui est apprécié
d’après ses actions. Elles reflètent pleinement sa
perception par rapport aux valeurs de la communauté dont
il fait partie. Si l’acceptation des valeurs passe pour
une normalité, leur refus est un phénomène qui arrive
à agresser les autres, quelle qu’en soit la
manifestation: linguistique ou comportementale (attitude,
vêtements etc). La non acceptation des valeurs n’est
pas toujours la conséquence d’une opinion différente,
mais de l’impuissance de les respecter.
Une analyse de l’espace public dont l’une des
caractéristiques est justement d’attester l’existence
et de permettre la manifestation des valeurs met en évidence
les actions qui tiennent au respect ou au non respect des
valeurs. Ceux qui ne peuvent pas atteindre les valeurs
arrivent à minimiser leur importance et à les prendre en
dérision. À la place des valeurs on met le renversement
de celles-ci. Le non respect des valeurs qui se manifeste
dans le discours va du simple registre utilisé jusqu’à
l’expression plus ou moins explicite de cette
opposition. Le phénomène est rencontré surtout dans
certaines séries télévisées qui comptent sur un
discours où
les moqueries de très mauvais goût abondent et dans la
publicité, qui en tire sérieusement profit pour le délice
de ceux qui s’y retrouvent. Le persiflage des valeurs
que nous analysons reflète la manière dont on se moque
du principe tout en prenant l’action pour une normalité.
L’action dépasse le cadre d’une simple blague, qui
serait finalement acceptable et aurait son charme, en
portant atteinte aux éléments classiquement considérés
comme venant de la sphère des valeurs (coopération,
solidarité, loyauté, compétence, tolérance, dignité
humaine etc.).
Alina
Ganea, Université “Dunărea de Jos”, Galaţi,
ROUMANIE: Alina.Ganea@ugal.ro
La
politique multiculturelle dans le discours public roumain:
la promotion de la diversité culturelle
La
recherche présentée fait partie d’une étude en cours
de plus amples dimensions concernant le discours et la
communication dans la sphère publique, visant
l’identification des reflets des valeurs, des
institutions, de la langue de la culture et de
l’histoire dans l’espace public roumain. Vu les événements
essentiels de l’histoire récente de la Roumanie,
notamment l’intégration dans l’UE, le choix de la
ville de Sibiu comme Capitale européenne de la Culture
pour l’année 2007, l’attribution du portefeuille de
multilinguisme au commissaire roumain Ludovic Orban, cette
communication analyse la façon dont la Roumanie comprend
assumer le projet européen de promotion de la
multiculturalité et du multilinguisme. L’étude porte
sur des discours oraux des officiels roumains (source
pages Web) et présente des aspects concernant la
perception roumaine du concept de diversité culturelle,
les prémisses d’implémentation du programme
multiculturel et des particularités sociales, culturelles,
historiques qui soutiennent, voire facilitent
l’appropriation du projet culturel dans l’espace
roumain.
Alina
Ganea, Anca Gâţă, “Dunărea
de Jos” University
, Galaţi, ROUMANIE: Alina.Ganea@ugal.ro,
Anca.Gata@ugal.ro
Le conditionnel évidentiel dans l’argumentation ou
comment le vague énonciatif devient concret
Vagueness
is usually taken to be a linguistic phenomenon: a
semantic
property of types of expressions of natural
language (L. C. Burns, 1991: 7).
Depuis une dizaine d’années, l’étude sur l’évidentialité
fait l’objet des recherches linguistiques qui proposent
des applications surtout sur les langues caucasiennes et
amérindiennes (Z. Guentchéva, 1996). Mettant en jeu des
notions connexes telles la polyphonie ou l’hétérogénéité
discursive, l’évidentialité se tient à inventorier et
analyser les moyens par lesquels un énonciateur transmet,
via son énoncé, la source de l’information communiquée.
A la différence des familles de langues susmentionnées où
l’évidentialité constitue une catégorie grammaticale
à part, des langues telles le français ou le roumain ne
disposent pas de moyens récurrents dans l’expression de
l’information empruntée. Elles n’en sont pas privées,
bien entendu, sauf que ce sens est contextuellement associé
à certaines formes : les structures lexicales du
type selon X, à en
croire X etc (P. Dendale
& D. Coltier, 2004: 587-598), certains temps verbaux
(le conditionnel dit journalistique P. Dendale, 2001: 14), les verbes modaux
pouvoir (P.
Dendale et L. Tasmowski (1994) ou devoir
P. Dendale (1994) etc. Notre
approche propose une analyse du conditionnel à valeur évidentielle
dans l’argumentation. Nous visons, plus précisément,
à étudier la façon dont la valeur de non-prise en
charge spécifique à certains emplois du conditionnel (L.
Abouda, 1999: 279, P. Dendale, 1999:12, P. P. Haillet,
2002: 9) s’intègre dans les mécanismes de
l’argumentation. Le conditionnel journalistique est le
vecteur de plusieurs types d’information: (i) le
conditionnel présenterait l’information qu’il véhicule
comme incertaine;
(ii) il la présenterait comme étant empruntée
à une source distincte du locuteur; (iii) il la présenterait
comme étant non-assumée,
non-prise en charge par le locuteur (ibidem). La non-prise en
charge énonciative est de règle associée à une mise en
doute du contenu, contrepoids des techniques d’étayage
argumentatif. Il s’ensuit donc que cette forme situe le
contenu communiqué dans un vague
énonciatif, ce qui le place dans la gamme des
techniques de réfutation ou de rejet. Or, la pratique
discursive révèle des cas contraires où, malgré son
sens de rejet atténué et la polémique sous-entendue
(“l’emploi du conditionnel revient systématiquement
à représenter le procès comme non-intégré
à la réalité du locuteur” cf.
P. P. Haillet, 2002: 9), il ouvre une série des
arguments qui soutiennent au fait la vérité du contenu
exprimée. Contextuellement, la non-assomption énonciative
devient l’expression de l’accord atténué sur un fait
qui semble aller de soi. P. P. Haillet (2002:
16) parle à ce sujet des assertions qui mettent en
scène un dédoublement
du locuteur : ce type d’énoncé constitue “une
mise à distance de l’assertion correspondante au présent.
S’il est clair que ces deux points de vue ne peuvent pas
être attribués à deux locuteurs distincts, le dédoublement s’opère ici entre le «locuteur-en-tant-que-tel »
et le «locuteur-en-tant-qu’être-du-monde ». Le
premier – auteur de l’énoncé – s’identifie à l’énonciateur qui met
à distance l’assertion au présent ; quant à l’énonciateur
représenté comme responsable du point de vue
paraphrasable” par
le présent, “il est assimilé au «locuteur-en-tant-qu’être-du-monde »,
objet
de l’énoncé”. “C’est ce dernier qui y est représenté
comme assimilé à l’origine de l’assertion au
présent ;
le « locuteur-en-tant-que-tel » s’en
distancie, ce qui explique, selon nous, l’effet de
« désactualisation » produit par ce type
d’emplois du conditionnel” (idem, 94). Les assertions
au conditionnel que nous envisageons analyser sont du
type: (1) On dirait qu’il
fait un bon candidat : il a du talent et de l’expérience.
(2) On aurait affaire avec Et la liste pourrait continuer. Ce qui frappe
au premier abord avec ces énoncés est la contradiction
entre la forme et le contenu : le conditionnel du
verbe, associé à on-générique,
double l’effet d’anonymat et de non-assomption du
contenu. Or, la suite vient justement renforcer sa validité.
La
structure des contextes où ce type de conditionnel apparaît
est du type : [sujet
générique + conditionnel (verbe) + (r) :
(p) + (q)], où
r
constitue la conclusion (que ce soit une proposition complète
(1) ou non (2), p
et q les
arguments justificatifs convergents, menant à r.
L’intérêt
de cette étude a été suscité par l’emploi de ce type
de structures dans des articles de presse. L’analyse
s’appuie sur des exemples attestés tirés d’un corpus
d’articles de presse écrite roumaine, provenant de la
revue hebdomadaire de culture Dilema
veche (fr. Le vieux dilemme).
Par son profil, la revue, dont le directeur fondateur est
l’écrivain et l’essayiste Andrei Pleşu, met
l’accent sur le débat d’idées, proposant des
argumentations élaborées où aucun usage de langue
n’est gratuit. Notre démarche se veut donc une analyse
des contextes d’occurrences des structures décrites
plus haut, en vue de saisir les effets discursifs obtenus
par leur usage.
Bibliographie sélective:Dendale,
Patrick & Liliane Tasmowski (éds.) 1994. Les
sources du savoir et leurs marques linguistiques,.
Langue française no.
102. Paris : Larousse.
Dendale, Patrick, 1994, "Devoir : marqueur
modal ou évidentiel ?", Langue française,
102, p. 24-40. Dendale, Patrick & Liliane Tasmowski (éds.)
(2001). Le
conditionnel en français. Metz : Université de
Metz. Dendale, Patrick (2001). Les problèmes linguistiques du conditionnel en français. In
Dendale, Patrick & Liliane Tasmowski (éds.)
(2001), pp7-18. Dendale, Patrick & Danielle Coltier
(2004). "Discours rapporté et évidentialité.
Comparaison du conditionnel épistémique et des
constructions en selon SN ". In Lopez Muñoz,
Juan Manuel, Marnette, Sophie & Laurence Rosier
(éds.), p.587-598. Guentchéva, Zlatka (éd.) (1996). L'énonciation
médiatisée. Louvain: Peeters. Haillet, Pierre
Patrick (2002). Le
conditionnel en français : une approche polyphonique.
Paris : Ophrys.
Lopez Muñoz, Juan Manuel, Marnette, Sophie
& Laurence Rosier (éds.) (2004).
Le Discours rapporté dans tous ses états.
Paris : L'Harmattan. Tasmowski, Liliane & Patrick
Dendale (1994). "PouvoirE: marqueur
d’évidentialité". In Langue française,
102, p.41-55.
Anca
Gâţă, “Dunărea de Jos” University ,
Galaţi, ROMANIA: Anca.Gata@ugal.ro
On stages of dissociation as an argumentative device
This
article presents research in progress on dissociation as
an argumentative device aiming at solving a difference of
opinion on dialectical basis yet providing the speaker
with influential means to win the discussion rhetorically.
Stages of dissociation have been identified in previous
research as part of a normative model of this discourse
technique. Discussed in close connection with persuasive
definitions by the authors of the New Rhetoric,
dissociation can be approached from the perspective of, on
the one hand, speech acts (see van Rees 2002, 2005, 2006)
and, on the other, of semantics, since it allows the
speaker to re-construct notional / conceptual meanings in
cooperation with the hearer / public and on the basis of
shared knowledge, mentalities, cultural behaviours. As
previously noticed by the author, dissociation groups a
set of moves that can be seen as stages in an ideal model
of this discourse technique.
Angelica
Hobjilă, Université
,,Alexandru Ioan Cuza”, Iaşi, ROUMANIE: ahobjila@yahoo.com
Coordonnées argumentatives de la communication didactique
La communication didactique – considérée ici dans son acception de
message construit / transmis par un émetteur-individu vers
un public ayant certaines particularités, dans une
situation de communication caractérisée par certaines
valences contextuelles (et / ou co-textuelles) – implique
une série de coordonnées argumentatives spécifiques, générées
par l’ensemble des finalités qui se constituent dans prémisse
de toute démarche placée au cadre éducationnel.
Par ces aspects dialogiques (voir les différentes
formes de feed-back, à n’importe quel niveau de la
situation de communication didactique), implicites / explicites
(voir le rapport suggéré / voie ouverte / recommandation
– transmis / communiqué / partagé) et actionnels (voir les
comportements, les changements, les actions visés par la
démarche instructive-éducative) en même temps,
l’argumentation suppose, dans cette interprétation (associée
aux valeurs sémantiques, sintactiques et pragmatiques du
discours didactique aussi), la compréhension, la
persuasion et, surtout, la possibilité de développer une
voie d’étude, de recherche, de pensée etc.
Cette perspective se constitue, d’ailleurs, dans
le point de départ de notre analyse, qui vise
l’identification, au niveau de la communication verbale,
des éléments qui reflètent cette ouverture du discours
de type didactique vers l’interlocuteur/les
interlocuteurs: mots-clé, structures argumentatives, maniére
d’organiser le discours (à un certain niveau de l’éducation),
les conséquences (d’ordre linguistique) de
l’adaptation du discours aux particularités de
l’interlocuteur / du public-cible, le rapport monologique
– dialogique (si le cas), les traits de la communication
orale / écrite, les valences du contexte social, culturel,
politique (voir la politique éducationnelle qui caractérise
un certain pays, dans un certain système de relations
etc.), situationnel (voir, par exemple, le discours
didactique au début, respectivement à la fin d’un
certain cycle d’étude) etc. et / ou du cotexte (voir, ici,
les différences par rapport aux unités de contenu abordée
à un moment donné, aux éléments des parties antérieures
/ ultérieures
du discours etc.).
D’autre
part, notre démarche vise à souligner les coordonnées
que le rapport subjectivité du locuteur – subjectivité
de l’interlocuteur / subjectivités des interlocuteurs,
respectivement texte / discours didactique – contexte,
discours – action / changement suppose du point de vue de
l’argumentation (présentée ici de la perspective de la
communication – publique – verbale et de ses
implications orales et/ou écrites). Voir, de ce point de
vue, l’univers personnel / culturel / social / les mentalités
/ les
attentes / les données etc. de
chaque personne impliquée dans l’acte éducationnel
(dans une certaine situation de communication didactique
– au contexte où la même personne peut ,,montrer”/apporter
d’autres données d’une situation à l’autre);
les relations qui peuvent (ou non) être établies entre
ces univers (d’où la nécessité de ,,contextualiser”
la réalisation de la communication didactique), les conséquences
de ces aspects au niveau du langage actualisé, du jeu de
de l’explicite et de l’implicite; des ancres de
certains éléments de la réalité (scientifique, de vie,
de communication etc.) au niveau du discours; d’une
part, les implications du texte par rapport au contexte
et, d’autre part, les implications des éléments du
texte au niveau de la syntagmatique du discours; le
,,mécanisme” du choix d’une certaine manière de
construire et de transmettre un message ayant comme
finalité (déclarée, imposée, choisie etc. –
l’ordre de ces attributs – relatif au type d’activité
qu’on projette) le changement / la formation d’un
certain comportement, l’ouverture d’une certaine voie,
l’initiation / la continuation etc. d’une certaine
action etc.
Antoine
Kouakou,
Université de Bouaké,
CÔTE
D'IVOIRE: k_anthoyne@yahoo.ca
L'espace
discursif
chez Martin Heidegger
Chez
Martin
Heidegger, la parole, quoique, spécifiquement humaine,
peut devenir dangereuse (et même est un danger) pour
l’homme quand elle est considérée comme un simple
instrument. Qui plus est, lorsqu’elle est libérée sur
la place publique. Ainsi il s’impose de s’accorder, au
préalable, avec le cadre discursif, lieu de déploiement
véritable de la communication; et à partir duquel une éthique
du discours (elle-même manifestation de la vérité)
verra s’ouvrir l’Etre dans sa vérité.
Simona
Mazilu, Politehnica University, Bucharest, ROMANIA: simona.mazilu@gmail.com
Strategic
Use of Expressives in Ethical
Argumentation on Abortion
This
paper is concerned with the use of expressives
in ethical argumentation on abortion in an attempt to
prove that the expressive component is a characteristic of
ethical discourse in general. Studying various
argumentative texts on abortion I have noticed that
expressives represent a recurrent element in the moves
exchanged between disputants in the argumentation process.
This observation underlies my hypothesis that expressives
are not an accident but an essential component of ethical
argumentation on abortion. My
approach to expressives is integrated in the
pragma-dialectical theory of
speech acts in
argumentative discussions (van Eemeren and
Grootendorst 1984) which accounts for argumentation as an illocutionary
act complex. Therefore, ethical argumentation on
abortion is viewed as an exchange of speech acts between
protagonist and antagonist which is supposed to lead to
the resolution of the dispute in case. The question I will
try to answer in my analysis is whether expressives are
used by disputants for their dialectical potential or for
their persuasive effect. I claim that the main function of
expressives is a rhetorical one. Argumentation
from a pragma-dialectical perspective is considered a
complex speech act made
up of various speech acts specific to each dialectical
stage. The ideal model of a critical discussion provides a
list of speech acts which includes assertives, directives, commissives
and usage declaratives to be performed by disputants according to their
role in the dispute as either protagonist or antagonist.
It appears that the pragma-dialectical model does not
include expressives
which make the object of my analysis. “Expressive speech
acts, such as congratulations, condolences, and
expressions of joy, disappointment, anger, or regret, are
communicative acts by means of which the speaker airs his
feelings concerning a certain event or state of affairs”
(van Eemeren and Grootendorst 1992: 39). Expressives as
“expressions” of the speakers’ state of mind,
emotions or feelings “have no place in a critical
discussion” since they “do not lead to any specific
commitment that is relevant to resolving the dispute” (ibidem).
Moreover, “expressives may sometimes be indirect speech
acts through which ‘primary’ speech acts are conveyed
that do play a
part in a critical discussion. In such cases, they should,
naturally, be taken into account in the dialectical
analysis” (ibidem). Confronting
the argumentative texts under analysis in this paper with
the ideal model of a critical discussion I found that
ethical argumentation on abortion abounds in overt and
implicit expressive speech acts performed at various
stages of the discourse in order to gain the audience’s
adherence to a certain position. So, the high frequency of
emotional elements is a characteristic of all these
instances of ethical argumentation on abortion. The use of
expressives undermines the critical character ethical
discourse is supposed to have as an argumentative type of
discourse. Disputants make use of various means of conveying
and arousing emotions. These means range from the topical
potential available for the standpoint at issue to
vocabulary, from presentational devices, to speech acts.
Therefore, I will use the cover term expressives
for all the elements that convey emotions in a text
whether they are topics, lexical elements, stylistic
devices or speech acts. I will discuss such expressives
with reference to some argumentative texts illustrating
opposing positions on abortion.
Daniela
Muraru, “Dunărea
de Jos” University, Galaţi, ROMANIA: daniela_muraru@yahoo.com
The
Mediator’s Strategic Maneuvering in International
Conflict
This
paper is an attempt to practically apply the notion of
‘strategic maneuvering’ as understood by van Eemeren
and Houtlosser (2002a, 2002b, 2005) on two letter-texts
that belong to the mediator, as part of the discourse of
international mediation – two versions of the same
letter sent by the mediator to each of the two parties
involved in the conflict. First
of all, the pragma-dialectical concept of strategic
maneuvering will be defined and, then, studied on the
texts, as a concept that bridges the gap between dialectic
and rhetoric. Strategic
maneuvering in a dispute refers to the analysis of three
techniques: the topical potential associated with a
particular discussion stage, the audience orientation
(adapting as much as possible to the audience’s
demands), and the presentational devices, or the
stylistic devices used by the speaker (van Eemeren and
Houtlosser, 2002a: 139). The paper discusses the way in
which the mediator – the American president Jeremy
Carter – makes the topical selection that suits him
best, adopts the perspective on things that he thinks that
appeals best to the audience (the two conflicting
parties), and opts for the most effective presentation, in
order to achieve his aim – facilitating communication
and decision-making between Egypt and Israel. These three
lines of analysis help at examining how rhetorical
opportunities available in a dialectical situation are
used in argumentative practice. The paper looks at the way
in which strategic maneuvering functions in practice, at
each dialectical stage of the critical discussion, by
reconstructing the dialectical stages of the texts of the
letters.
Diana
E. Popa, “Dunărea
de Jos” University, Galaţi, ROMANIA: Diana.Popa@ugal.ro
From opinion presentation to opinion formation in the
mass-mediated public sphere. The case of the political
debate show “Sinteza zilei”
As
Ian Hutchby (2006: 4) rightly points out, “Television
and radio talk has to be seen as key to the nature of the
relationship between the media, public opinion and public
knowledge.” Broadcast talk is nevertheless different
from ordinary conversation since it is an institutional
form of discourse that exists at the boundary between
public and private domains of life. In the present paper,
I would like to show that opinion presentation in the
mass-mediated public sphere may lead to opinion formation
and deliberation. The material selected for study consists
of 21 television political debate shows “Sinteza zilei”
with Mihai Gadea and Ion Cristoiu which have been
transcribed for this purpose. In my view, this show,
through both style and content, manages to generate,
debate and evaluate the meanings of the present day
Romania. By enacting a process of questioning and
critique, it manages to animate the democratic health of
our society. The analysis will though mainly focus on the
common rhetorical format for the management of opinion
presentation that further leads to opinion formation of
the audience.
Raluca
Sarău, Université “Dunărea de Jos”,
Galaţi,
ROUMANIE,
Raluca.Dragomir@ugal.ro
Verbal
et non-verbal à l’entretien d’embauche
Contrairement
à toute attente, le verbal - c’est-à-dire les mots et
leurs sens - ne représente que 10% environ de la transmission du sens d’un message. Les 90%
restant sont assurés par le non-verbal représenté pour
une grosse moitié par les gestes et les mimiques et pour une petite moitié par l'intonation
de la voix. La
façon de dire modifie considérablement le sens des mots;
encore plus, le même mot revêt culturellement
plusieurs sens selon le non-verbal qui l'accompagne. Quand
le verbal et le non-verbal sont en correspondance, l'échange
d'information est beaucoup plus performant et on parle
alors de congruence.
Quand le verbal et le non-verbal divergent, l'information
subit beaucoup de distorsions, elle est mal transmise et
la communication devient ambiguë. Lors d’un entretien
d’embauche, le candidat doit se mettre en valeur et défendre
ses points faibles. Cet article se propose d’analyser
les prémisses verbales et non-verbales de l’entretien
idéal et de démontrer que c'est un dialogue d'échange
qui permet de tester les attentes et les capacités de
deux parties.
Gabriela
Scripnic, Université
“Dunărea de Jos”, Galaţi, ROUMANIE: gscripnic@yahoo.com
Le
rôle argumentatif du proverbe dans les articles éditoriaux
Il
est universellement admis que les formes proverbiales ne
sont pas employées dans le discours pour que le locuteur
fasse preuve d’une riche connaissance de la phraséologie
d’une langue. Celui qui choisit de citer un proverbe est
conscient de sa force argumentative pour soutenir son idée,
pour étayer donc son discours. Le rôle argumentatif du
proverbe est d’autant plus évident dans les éditoriaux
qui, par leur nature, sont des articles de commentaire qui
prennent position sur un fait d’actualité. Nous étudions
la technique argumentative de ce type de discours en
essayant de mettre en évidence: le type
d’argument que le proverbe représente, la place que le
proverbe occupe par rapport aux preuves qui relèvent de
la technique rhétorique: le logos, le pathos et
l’ethos.
Virginia
Veja Lucatelli,
Université
“Dunărea de Jos”,
Galaţi, ROUMANIE: virginia.veja@gmail.com
La composante motivationnelle du discours argumentatif
L’expression la plus fréquente d’une argumentation
se présente sous la forme d’un raisonnement de type
enthymémique. Tout raisonnement de ce genre est une sorte
de raccourci syllogistique qui oblige à
l’identification d’une proposition nouvelle et nécessaire
de prémisses probables, non nécessaires, d’où son
caractère souvent contestable. Les déductions des enthymèmes
sont ainsi, le plus souvent, tirées de vraisemblances et
d’indices. Dans le raisonnement enthymémique, la prémisse
mineure, explicite ou implicite,
est de nature motivationnelle. Comme il ne s’agit
pas, en réalité, d’une vraie cause, elle est frappée
de la subjectivité de celui qui l’invoque à l’appui,
sous la forme d’un argument ou d’une loi de passage
entre les données et la conclusion. Ainsi, la composante
motivationnelle de la séquence argumentative, bien
qu’indispensable à l’accomplissement de l’acte, se
voit, bien des fois, exposée à l’objection et à la
contestation et peut constituer la source des contre-argumentations,
contribuant ainsi, de manière indirecte, à la dynamique
de l’acte argumentatif. On le sait bien, qui s’excuse
s’accuse et la multiplication des motivations, dans un
discours argumentatif, en constitue la faiblesse.
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